Article posté par dricard.
Paru le vendredi 14 mai 2010 à 10:45
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Cours de Photo - Notions de base
L'EXPOSITION :
L'exposition est la base même de la
photographie. Pour qu'une photo soit bien exposée, il faut que la
pellicule ou le capteur reçoive la bonne quantité de lumière. La quantité de lumière qui arrive jusqu'au négatif ou au capteur
numérique dépend de 3 facteurs : - l'ouverture - la vitesse d'obturation - la sensibilité du film ou la sensibilité simulée électroniquement
dans le cas d'un capteur numérique
LA BONNE EXPOSITION D'UNE
PHOTOGRAPHIE
Pour simplifier on peut assimiler le capteur à un seau qui doit
être remplis d'eau avec un tuyau. La taille du seau correspond à la sensibilité. Plus le seau est petit et plus vite
il sera plein. Mais une fois qu'on a choisi le récipient il reste
donc les deux autres paramètres pour déterminer l'exposition. L'ouverture peut être assimilée à un
robinet. Avec un robinet grand ouvert il faudra moins longtemps
pour remplir le seau alors qu'avec un robinet presque fermé la
durée s'allonge pour devenir très longue si le robinet délivre du
goutte à goutte. On comprend alors tout de suite le facteur vitesse qui dépend des deux autres paramètres
précédent car je le rappelle, le but est bien de remplir le seau à
raz bord. Avec un robinet grand ouvert il faut moins de temps, avec
un robinet presque fermé il faut plus de temps. Mais la taille du tuyau détermine également la vitesse. On peut
utiliser un petit tuyau avec un robinet grand ouvert ou bien un
très gros tuyau avec un robinet à moitié fermé. Le temps de
remplissage sera au final le même. Mais alors pourquoi avoir autant de paramètres. Ca devient déjà
bien compliqué puisque l'on peut remplir notre seau de différentes
manières. En photographie ce n'est pas aussi simple que de remplir
un récipient car chacun des paramètres aura une influence propre
sur le résultat final contrairement au seau pour lequel le seul
résultat est qu'il soit rempli.
LA
SENSIBILITÉ
Les sensibilité se mesure en
ISO. Plus le chiffre et grand et plus la
sensibilité est grande, c'est-à-dire qu'une exposition correcte
nécessitera moins de lumière (donc vitesse plus rapide ou ouverture
plus petite). Les sensibilités les plus courantes vont de 100 à
1600 ISO.
LA
SENSIBILITÉ ET LES ISO
Les type de pellicule utilisé est caractérisé par un indice de
sensibilité qui peut aller de 25 à 3200 ISO. Cette sensibilité est
obtenue par la taille des grains d'argent présents sur la
pellicule. Des grains plus gros vont réagir plus rapidement à la
lumière. Si vous avez besoin de vitesses élevées (photos d'action) il vous
faudra choisir une sensibilité élevée. Ce choix permettra de
conserver des vitesses elles-même
élevées afin de figer le sujet en mouvement. De même, si vous avez besoin de prendre des photos en faible
lumière, il vous faudra choisir à la fois une grande ouverture et une sensibilité élevée. L'inconvénient des films possédant une grande sensibilité est la
formation de grains qui se voient surtout sur des
agrandissements. Les indices de sensibilité suivent une série de multiples de deux
en commençant à 25 (25, 50, 100, 200, 400, 800, 1600, 3200). Avec
une sensibilité de 200 ISO la sensibilité est double par rapport à
une sensibilité de 100 ISO. Ceci signifie que si vous devez exposer
votre photo à 1/500° de seconde à 100 ISO vous devrez utiliser une
vitesse de 1/1000° de seconde à 200 ISO à condition de ne pas
changer l'ouverture. Sur un appareil photo numérique la sensibilité est simulée
électroniquement. En général les capteur sont conçus avec une
sensibilité nominale de 100 ou 200 ISO. Pour simuler 400 ISO les
informations de lumière enregistrées seront interpolées (comme si
on les multipliait par deux ou par 4). Ce calcul amplifie les
interférences et génère ce qu'on appelle du « bruit numérique » qui
peut être assimilé à du grain argentique mais qui est beaucoup
moins estéthique. Le bruit se matérialise par des pixels colorés
qui possèdent une couleur erronnée. On cherchera ensuite à réduire
se bruit par des algorithmes de réduction du bruit numérique. Les
appareils photo évolués intègrent ces algorithmes et sont capable
de produire des images presque exemptes de bruit à des sensibilités
très élevées (1600 ISO).
L'OUVERTURE
Le choix d'une ouverture de diaphragme
aura une influence sur la profondeur de champ de la photo. Plus
l'ouverture est grande, moins la profondeur de champ est étendue et
inversement. On peut donc choisir une ouverture particulière en
fonction du résultat escompté. Voyez un peu comment cela fonctionne
...
LE
DIAPHRAGME ET L'OUVERTURE
La profondeur de
champ (PDC) est la zone de netteté de votre photo. Avec une
faible profondeur de champ on aura l'avant-plan qui sera flou et
l'arrière plan qui sera également flou. Mais alors à quoi sert-il
d'utiliser une faible profondeur de champ car en général on cherche
à faire des photos nettes ? La réponse à cette question dépend en fait du sujet que vous allez
photographier. Pour un portrait il est intéressant de faire
ressortir le portrait par rapport à l'arrière plan et on préfère
donc avoir un fond flou. Pour réaliser un portrait on va donc
choisir une faible profondeur de champ c'est à dire une petite
valeur d'ouverture (f2.8 ou f4). Mais il ne faut pas la choisir
trop faible car sinon le bout du nez sera net et les oreilles
seront floues. Le choix de la profondeur de champ s'effectue en modifiant
l'ouverture du diaphragme. Le diaphragme peut être assimilé à un robinet qui
nous sert à doser la quantité de lumière qui va passer à travers
l'objectif. Pour un paysage on va préférer une grande profondeur de champ et on
choisira un chiffre élevé pour l'ouverture afin que tout soit net
jusqu'à l'infini (f11 ou f16 ou même plus). L'indication de l'ouverture correspond aux chiffres qui suivent la
lettre "f". On note les ouvertures sur une échelle de puissances de
2 (racine carré de 2 = 1.41) ce qui donne :
f1.0 f1.2 (demie-ouverture) f1.4 f1.8 (demie-ouverture) f2.0 f2.8 f3.5 (demie-ouverture) f4 f5.6 f8 f11 f16 f22 f32 |
Chaque ouverture entière correspond à la moitié de l'ouverture
précédente. Ainsi, à f8 on laisse passer deux fois moins de lumière
qu'à f5.6 et à f11 on laisse passer deux fois moins de lumière qu'à
f8. Quand le chiffre est petit il s'agit d'une grande ouverture. Quand le chiffre est grand il s'agit d'une petite ouverture (mais
d'une grande profondeur de champ). IMPORTANT A RETENIR : Si on réduit l'ouverture d'une
valeur, on laisse passer la moitié moins de lumière, il faut donc
doubler la durée du temps de pose afin de garantir une exposition correcte ! L'important reste toujours
d'exposer correctement sa photo et on comprend alors pourquoi les
paramètres ouverture et vitesse sont
liés.
LA
VITESSE
Le choix de la vitesse conditionne
également le résultat. Pour un sujet en mouvement il est nécessaire
d'utiliser une vitesse rapide (1/1000 de seconde) afin de figer le
mouvement sans quoi le sujet sera flou. Une vitesse lente permet
d'utiliser de toutes petites ouvertures de diaphragme qui auront
une influence sur le résultat. Voyez plutôt...
LA
VITESSE D'OBTURATION
On vient de voir précédemment que l'ouverture de diaphragme permet de choisir la
profondeur de champ. Mais on ne peut
pas choisir n'importe quelle ouverture sans tenir compte également
de la vitesse. Plus l'ouverture est petite et plus il faut allonger
le temps de pose et inversement. Avec un temps de pose inférieur à 1/60° de seconde pour un objectif
normal il y a de gros risques de trembler imperceptiblement en
prenant la photo et d'obtenir une photo floue. Si on utilise un
zoom ou une longue focale la limite est encore plus haute :
avec un télé-objectif de 300 mm on peut difficilement prendre des
photos à main levée en dessous de 1/300° de secondes. Quand on choisi une profondeur de champ (et donc une ouverture
particulière) il faut conserver un oeil sur la vitesse afin de ne
pas tomber en dessous du seuil de flou. Si on est en dessous de ce
seuil il faut alors utiliser un trépied pour
éviter les tremblements lors de la prise de vue. Le trépied doit
être d'une très grande stabilité, il faut éviter les trépieds bon
marché qui bougent au moins petit coup de vent. Si on souhaite figer une action, pour la photo sportive par
exemple, il faut alors utiliser des vitesses rapides de l'ordre de
1/1000° de seconde ou encore plus rapides. Mais dans ce cas on ne
peut plus contrôler la profondeur de champ et on est souvent obligé
de rester à la plus grande ouverture. Les photographes sportifs
utilisent souvent des objectifs très lumineux possédant une très
grande ouverture comme par exemple f2.8. Ces objectifs leur
permettent de figer des mouvements et de faire des photos nettes en
toutes conditions. RAPPEL : le couple vitesse/ouverture permet de
déterminer la bonne exposition. On ne
peut pas toucher à l'un des paramètre sans modifier le second sinon
la photo n'est plus exposée correctement. Mais un troisième paramètre vient encore tout perturber : la
sensibilité.
GLOSSAIRE
Exposition : quantité de lumière optimale
qui doit atteindre le capteur (capteur numérique ou film
argentique). Ouverture : correspond à l'ouverture du diaphragme. Vitesse : il s'agit du temps de pose pendant lequel la lumière vient
frapper le capteur. On parle de vitesse d'obturation. Sensibilité : Les sensibilité se mesure en ISO. Plus le chiffre et grand et
plus la sensibilité est grande, c'est-à-dire qu'une exposition
correcte nécessitera moins de lumière. Focale : La focale est la distance entre le centre optique (appelé point
nodal) et le foyer. Le foyer est un point fixe par lequel passent
tous les rayons lumineux venant de l'infini. Un changement de
focale effectue un changement de l'angle de champ couvert par
l'objectif. Une grande focale consiste à rapprocher le centre
optique du foyer et donc à élargir le champ (l'angle de vue). Une
longue focale est un télé-objectif. Profondeur
de champ : La profondeur de champ est la distance
entre les deux plans formés par le début de la zone de netteté et
la fin de la zone de netteté. Voir l'article sur la la profondeur de champ en numérique. Focus : Il s'agit d'un réglage de l'objectif tel que le sujet soit
net. Mise au
point : La mise au point consiste à faire le focus.
Une mauvaise mise au point produira une image floue. L'hyperfocale : L'hyperfocale est la distance de mise au point minimale telle
qu'un objet à l'infini soit net. En mettant au point à
l'hyperfocale, on est net depuis la moitié de l'hyperfocale jusqu'à
l'infini. Voir l'article sur la la
profondeur de champ en numérique. APS :
L'APS est un système qui est apparu en 1996. Ces trois lettres
signifient Advanced Photo System. En photographie numérique on a
tout simplement repris le terme APS pour désigner les appareils
photo reflex équipés de capteurs numériques dont la taille, plus
petite que le 24x36, est proche du format APS Classic. Plus
d'explications sur le format
APS. Grip :
il s'agit d'un accessoire qui s'ajoute sous la semelle de
l'appareil pour lui apporter une meilleure prise en main, une
augmentation des performances, des fonctionnalités supplémentaires
(doublement des boutons pour la prise de vue verticale). Voir
l'article sur les grips, les boosters, les
motor-drives. Focale
normale : La focale normale est une focale dont
l'angle de champ se rapproche de celui de l'œil humain :
approximativement 50°. Pour le format 24x36 la focale normale est
proche de 43mm. grands
angles : Il s'agit d'objectifs dont la focale est
plus petite que la focale normale. téléobjectif : Il s'agit d'objectifs dont la focale est supérieure à la focale
normale. focale
fixe : Il s'agit d'un objectif dont la focale ne
varie pas. zoom :
Il s'agit d'un objectif a focale variable. diaphragme : Le diaphragme est une sorte de bague en forme d'iris qui se
trouve dans l'objectif pour contrôler la quantité de lumière qui
passera au travers de ce dernier.
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